Association internationale
du développement urbain

Série de conférences 2025 – 3 / Biodiversité et nature urbaine. Investir dans un avenir sain

23 avril 2025, en ligne – Cette conférence était la dernière session d’une série de trois réunions sur la culture de la santé urbaine.

2 points de vue – Thomas Randrup, Université suédoise des sciences agricoles / Karin Krasig Peschardt, architecte paysagiste

Thomas Randrup gouvernance et gestion de l’espace de nature.

Thomas Randrup a présenté les défis liés à la multifonctionnalité des espaces verts urbains et à leur impact sur la santé. Il a mis l’accent sur les questions de densification, de silos institutionnels et de manque d’alignement entre les visions politiques, la planification et la gestion opérationnelle. Il a appelé à une meilleure coordination verticale et horizontale, et à l’intégration systématique de la santé et de la biodiversité dans la gouvernance urbaine.

Difficultés identifiées :

  • Absence d’un mandat juridique clair (à l’exception d’une avancée récente : la loi européenne 2024 sur la restauration de la nature).
  • Manque de financement dédié et de preuves quantitatives sur le retour coût de l’investissement/bénéfice santé
  • Culture de l’ingénierie : réticence à s’éloigner des méthodes éprouvées ; résistance au changement sur le terrain.

Propositions :

  • Données locales plus robustes (co-bénéfices santé/biodiversité).
  • Concertation réelle des parties prenantes, au-delà des auditions formelles. 
  • Gestion du changement : aider les équipes à adopter des approches plus intégrées.

Karin Krasig Peschardt : travailler avec la biodiversité et la nature urbaine dans le cadre de planification d’une municipalité.

Karin Krasig Peschardt, architecte paysagiste, responsable du développement stratégique de la commune Danoise de Holbæk, a partagé son expérience sur le terrain en matière d’urbanisme. Elle a expliqué comment une stratégie municipale intégrée permet d’exiger une meilleure qualité environnementale (biodiversité, adaptation au climat) dans les projets de développement. En utilisant des données concrètes (règle des 3-30-300, cartes thermiques et cartes des risques d’inondations), elle renforce ses arguments auprès des promoteurs de projets et des développeurs économiques, malgré les contraintes politiques et financières.

Facteurs de réussite :

  • Les municipalités doivent passer d’objectifs de nature sanitaire « conviviaux » à des prescriptions concrètes.
  • Cela nécessite :
    • Un cadre réglementaire clair.
    • Des éléments de « preuves » locales (cartes, indicateurs…).
    • …Et le courage de négocier fermement avec les développeurs.