Une ville pour tous, une ville de tous!

Vivre "La ville émiettée"
Où habitez-vous? Comment y vivez-vous et d’où vous sentez-vous? C’est ce que l’INTA a demandé, caméra au poing et cartographie des déplacements à l’appui, à des habitants de cinq métropoles d’Europe et d’Amérique latine. Une manière très concrète d’ouvrir la « réflexion collective sur la ville émiettée », organisée les 5 et 6 décembre à Vaulx-en-Velin (69) avec des chercheurs, des professionnels, des lycéens et des habitants. L’objectif des deux ateliers constitués était de répondre à trois questions: que signifie le droit à la ville? Comment s’expriment les habitants sur ce sujet? Quelles solidarités entre les territoires?

Premier témoignage de ce film intitulé La ville émiettée, celui de cette Néerlandaise affirmant vivre dans un « gros village » de… 45000 habitants! Déménager dans ce « satellite » de la Randstad où les prix de l’immobilier sont moins élevés, lui a permis « d’acheter une vraie maison ». Bien que le train soit surchargé, elle le prend chaque jour pour le travail ou pour le shopping. Elle se voit comme une « banlieusarde ».

En revanche, ce couple résidant sur les hauteurs de Givors, ville moyenne entre Lyon et Saint-Étienne (France), n’a pas « la sensation d’habiter en banlieue », mais tout de même « dans la périphérie de Lyon ». Il prend sa voiture quotidiennement pour avoir accès aux services situés au centre de Givors… à 10 minutes de là. Troisième témoin, cette habitante d’un hameau situé à 6 km de la petite ville de Brignoles, dans le Var (sud de la France), prend toujours sa voiture pour se rendre dans la commune voisine ou à Toulon et se sent « appartenir à l’arrière-pays varois ».